HISTOIRE CHRONOLOGIQUE

RESUME DU SYNDICALISME CHEMINOT ET  DE L'UNSA

A l'origine, on distingue au XIIIème et  XIVème siècles les corporations dont le but est de préserver les règles de fabrication, imposer des règles de travail et de répondre au secours mutuel.
On trouve également des confréries (avec des Saint Patrons).
 

En juin 1791, la loi le CHAPELIER interdit tout type de corporation : "Anéantissement de toutes les espèces de corporations et de citoyens de même état et de même profession, base de la constitution française, il est défendu de les rétablir de fait, sous quelque prétexte que ce soit…. Il n'y a plus de corporations dans l'Etat. Il n'y a plus que l'intérêt particulier de chaque individu et l'intérêt général."  

Cette loi sera opposée jusqu'en 1884 au monde ouvrier, l'empêchant de se réunir et de former des syndicats.  

Malgré cela, la dure condition ouvrière est connue :

En 1830, une enquête réalisée par les Docteurs VILLERME et GUEPIN révèle dramatiquement cette situation.

1830 : Apparition des premiers chemins de fer  

Une loi du 22 mars 1841 marque l'intervention de l'Etat. Celui-ci interdit l'emploi des enfants de moins de 8 ans et interdit également le travail de nuit aux moins de 13 ans.
Malgré cette loi "le CHAPELIER", des regroupements s'effectuent, notamment en mutualité et associations de secours. Il en découle de nombreux mouvements (grèves).

LOI du 21 MARS 1884 : Le droit d'association est reconnu. Le syndicalisme ouvrier peut prendre son essor. Loi sur les syndicats professionnels dite "WALDECK ROUSSEAU".  

3 AVRIL 1890 : Création du "Syndicat national des travailleurs des chemins de fer de France et des colonies"  

CONGRES DE LIMOGES 1895 : Création de la CGT. Aussitôt le syndicat national des cheminots s'affilie à la CGT.  

CONGRES D'AMIENS 1906 : La "CHARTE D'AMIENS" . Cette date importante marque une conception cohérente du syndicalisme ouvrier, tant sur le plan philosophique que sur le plan de l'organisation syndicale. C'est aussi une victoire du syndicalisme réformiste sur les autres conceptions. C'est pourtant, d'après la Charte, une théorie spécifiquement française de l'indépendance du syndicalisme devant le Patronat – la Religion – l'Etat – les Partis Politiques.  

1917 : Effervescence chez les Cadres, dont certains se regroupent dans une association de la classe moyenne des cheminots (association sous régime loi 1901). Naissance du syndicalisme cheminot chrétien (futur CFTC)  

JUIN 1918 : Le syndicat national cheminot s'organise en fédération CGT des cheminots. C'est la véritable naissance de l'organisation syndicale cheminote CGT, à très peu de chose près ce qu'elle est aujourd'hui.  

1919 : Un premier syndicat "Cadre" apparaît sur le réseau de l'Etat.  

JUIN 1920 : La commission Inter – Réseau des "Arts et Métiers" crée la "Fédération des agents Cadres et Techniciens des chemins de fer français et coloniaux", c'est le début de notre organisation actuelle. Regroupement de diverses associations (Chefs de District, Agents de Direction, Agents des gares) et de la fusion du syndicat des Cadres des réseaux Etat. 19000 adhérents et syndiqués du personnel d'exécution.  

1921 : Premier congrès de la Fédération des Cadres qui permet le regroupement de tous les mouvements "cadre". Le journal apparaît :"Les cadres des chemins de fer". L'audience est indiscutable.  

La présence de réformistes et de révolutionnaires divise la CGT (pour information, au congrès de TOURS, il y a éclatement de la SFIO qui donne naissance au Parti Communiste).
L'opposition permanente de ces deux composantes aboutit, au congrès de LILLE en 1921, à l'expulsion des révolutionnaires (les communistes) de la CGT. Ils se retrouvent dans la CGT Unitaire.
 

Nous pouvons dire que de 1922 à 1934, c'est le pluralisme syndical.
La CGTU adhère à l'internationale Syndicaliste Rouge fondée à MOSCOU.
La CGT n'adhère à aucun parti.

A partir de 1934, face à la crise économique et à la montée du fascisme, des contacts entre CGT et CGTU ont lieu et le congrès de TOULOUSE consacre l'unité retrouvée.  

L'arrivée au pouvoir du "Front Populaire" permet entre autre :

La poursuite de la crise économique, l'environnement politique européen, divisent à nouveau le monde syndical et le pacte germano-soviétique se traduit par l'éclatement de la CGT à nouveau quittée par les communistes, comme en 1922.  

1938 : Grève à laquelle les cadres ne participent pas. L'unité organique est réalisée : la Fédération des Cadres, en tant que telle, disparaît et devient "l'Union Générale des Cadres" au sein de la fédération des cheminots CGT.  

Dès 1940, les "lois de VICHY" entrent en application (le décret BELIN porte dissolution de la CGT, de la CFTC. Pétain promulgue une charte du travail)
Durant ces années sombres, le mouvement syndical se retrouve dans la résistance et les contacts pour définir un syndicalisme unitaire sont nombreux. Les accords du PERREUX en sont la conclusion (ils annulent la scission de 1939)  

1944 : Les syndicats sont rétablis dans leurs droits antérieurs.  

1946 : Création de la CGC  

DECEMBRE 1947 : C'est la rupture. Guerre froide. La CGT est de nouveau disloquée. Deuxième scission. Les réformistes démissionnent et se retrouvent dans la CGT – FO  (JOUHAUX). Les cadres retournent à leur autonomie qui deviendra la FAC. Seuls les durs, les révolutionnaires (FRACHON) gardent la CGT, son immobilier, sa trésorerie.
Le pluralisme syndical s'installe de nouveau en France.  

1948 : Congrès extraordinaire. Constitution en fédération autonome des cheminots, dénomination FAC  

1964 : Scission à la CFTC, naissance de la CFDT, qui regroupe les non – confessionnels.  

MARS 1966 : Le décret de mars 1966, que nous, UNSA, contestons aujourd'hui, vient conforter la représentativité de ces cinq organisations syndicales : CGT, CGT-FO, CFTC, CFDT, CGC.  

Nous sommes en présence d'un mouvement syndical qui n'a jamais été aussi divisé.
De nombreuses tentatives d'unification se soldent par des échecs.

En ce qui nous concerne, nous avons participé au PUMSUD 1957 (Pour Un Mouvement Syndical Unifié Démocratique, avec déjà l'ancêtre de l'UNSA : la FAC) et groupe des Dix 1981 avec la FMC.  

Ces tentatives de rapprochement avaient pour but de réfléchir, proposer un nouveau type de syndicalisme réformateur et novateur.  

1972 : Lors de son 33ème congrès, la FAC, voulant montrer l'importance qu'elle attache à la Maîtrise et qu'elle n'était pas autonome par vocation a pris pour titre "Fédération des Syndicats d'Ingénieurs, Cadres, Techniciens et Agents de Maîtrise des chemins de fer et activités annexes" sigle FMC.  

1975 : au 34ème congrès, la FMC devient "Fédération Maîtrise et Cadres des chemins de fer et activités annexes"  

Depuis 1989, la question de l'unité syndicale se pose à chaque congrès. Cela c'est traduit, pour nous, dans un premier temps, à l'adhésion au groupe des Dix, ensuite à l'appel de juillet 1992, pour un syndicalisme renouvelé et plus unitaire.  

10 FEVRIER 1993 : L'UNSA est fondée par le regroupement des 5 fonctions publiques FGSDA, FEN, FAT, FGAF, FMC.  

1998 : Congrès de l'UNSA à ISSY les MOULINEAUX : création de l'Union Interprofessionnelle ouvrant largement au privé.  

06 DECEMBRE 1999 : Après une période judiciaire active contre FMC (par CFTC, FO et CGT), reconnaissance de l'existence de l'"UNSA Fédération des cheminots"  

1999 – 2000 : Constitution de l'UNSA en huit pôles :  

L'UNSA se démarque des autres organisations en proposant un syndicalisme de proximité et en s'interdisant toute ingérence dans le fonctionnement de ses syndicats. Chacun d'eux, par l'intermédiaire de leurs délégués(ées) syndicaux, mène les négociations dans leurs entreprises, ils bénéficient pour cela de l'appui et des conseils de l'UNSA et de ses fédérations. La décision de signer, ou pas, les accords, leur appartient. Chaque syndicat conserve son autonomie de gestion.  

Aujourd'hui, l'UNSA regroupe plus de 20 fédérations et représente plus de 36000 adhérents. Elle œuvre pour sa reconnaissance nationale, bien qu'elle soit reconnue depuis Mai 1999 à la Confédération Européenne des Syndicats, avec la CGT et la CFDT notamment.

L'UNSA est présente dans les départements et les régions.